dimanche 3 novembre 2013

LES DEUX RIVES - LAS DOS ORILLAS DE CARLOS FUENTES

Les deux rives est une nouvelle extraite du recueil L'oranger de Carlos Fuentes, publié en 1993. Cette nouvelle est présentée sous forme bilingue, en espagnol et en français, par les Éditions Gallimard, Folio, 1995 et 2007, et est traduite de l'espagnol (Mexique), préfacée et annotée par Céline Zins.
Quatrième de couverture : " Jeronimo de Aguilar, l'un des Espagnols partis à la conquête du Mexique, découvre le Nouveau Monde sur l'autre rive de l'Atlantique et choisit de vivre parmi les Indiens. Il nous livre ici ses souvenirs par delà la mort.
Civilisation et sauvagerie, identité, loyauté, tels sont quelques-uns des thèmes abordés dans ce court texte par l'un des plus grands écrivains contemporains. "
Extrait tiré de la préface : " Les deux rives, celle de l'Europe et celle de l'Amérique, celle de l'Ancien Monde et celle du Nouveau Monde. Entre les deux, un homme a voulu servir de pont. Mieux - ou pis -, il a souhaité inverser les rôles. Entre les conquérants et les conquis. Cet homme, c'est Jeronimo de Aguilar, l'un des compagnon de Cortés, cité "cinquante-huit fois" par Bernal Diaz del Castillo, chroniqueur de la conquête du Mexique.
" Jeronimo de Aguilar est mort, et c'est du fond de la mort qu'il raconte, en dix épisodes comptés de 10 à 1, ses aventures au Mexique, plus un chapitre 0 qu'on laissera au lecteur la surprise de découvrir. (...) "
Extraits tirés du livre  : 
Premiers paragraphes du chapitre 10 : " J'ai tout vu. La chute de la grande cité aztèque, dans le fracas des timbales, le choc de l'acier contre le pavé et le feu des canons castillans. J'ai vu les eaux brûlées de la lagune sur laquelle était bâtie la Grande Tenochtitlan, deux fois plus vaste que Cordoue.
" Tombèrent les temples, les emblèmes, les trophées. Les dieux eux-mêmes s'effondrèrent. Et dès le lendemain de la défaite, avec les pierres des temples indiens, nous commençâmes à édifier les églises chrétiennes. "
Premiers paragraphes du chapitre 0 : " J'ai été témoin de tout cela. La chute de la grande cité andalouse, dans le vacarme des grelots, le choc de l'acier contre la pierre et le feu des lances-flamme mayas. J'ai vu les eaux brûlées du Guadalquivir et l'incendie de la Tour d'Or.
" De Cadix à Séville, les temples s'écroulèrent ; les enseignes, les tours les trophées. "

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire